
Début | Fin | Type de relation | Lié à | position |
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28 janvier 1955 | frère / sœur de | Guillaume Sarkozy | demi-frère | |
6 juin 1959 | frère / sœur de | François Sarkozy | demi-frère | |
26 mai 1969 | frère / sœur de | Pierre-Olivier Sarkozy | demi-frère | |
1973 | 1978 | étudiant | Université Paris-X Nanterre | Étudiant en droit - maîtrise de droit privé |
1979 | diplôme | Université Paris-X Nanterre | Diplôme d'études approfondies en sciences politiques | |
1988 | 2007 | conjoint(e) de | Cécilia Sarkozy / Attis | ex-épouse |
2007 | diplôme | Université Paris-X Nanterre | épouse |
L'affaire dite « Bismuth », également connue sous le nom d'affaire des écoutes ou affaire Sarkozy-Azibert, a conduit à la condamnation définitive de Nicolas Sarkozy pour corruption et trafic d'influence.
Résumé
En 2014, dans le cadre d'une enquête sur un autre dossier, les juges ont intercepté des conversations téléphoniques entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog. Ces échanges, réalisés via une ligne téléphonique ouverte sous le pseudonyme de "Paul Bismuth", ont révélé que Sarkozy cherchait à obtenir des informations confidentielles sur une procédure judiciaire en cours. En échange, il aurait promis d'intervenir en faveur de Gilbert Azibert, un haut magistrat, pour l'aider à obtenir un poste prestigieux à Monaco.
Procédures judiciaires et condamnations
- 1er mars 2021 : Le tribunal correctionnel de Paris reconnaît Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert coupables de corruption et de trafic d'influence. Sarkozy est condamné à trois ans de prison, dont un an ferme. Public Sénat+16Le Club des Juristes+16Wikipédia, l'encyclopédie libre+16
- 17 mai 2023 : La cour d'appel de Paris confirme la condamnation de Sarkozy à trois ans de prison, dont un an ferme à purger sous surveillance électronique, ainsi qu'à trois ans d'inéligibilité.
- 18 décembre 2024 : La Cour de cassation rejette le pourvoi de Sarkozy, rendant sa condamnation définitive. Il devient ainsi le premier ancien président de la République française condamné à une peine de prison ferme.
En cours
Nicolas Sarkozy a été condamné à purger un an de prison sous bracelet électronique et à trois ans d'inéligibilité. Il a annoncé son intention de saisir la Cour européenne des droits de l'homme, estimant que ses droits n'ont pas été respectés durant la procédure.
Contexte général
En janvier 2021, Le Canard enchaîné révèle que Cécilia Attias (née Ciganer-Albéniz), alors épouse de Nicolas Sarkozy, aurait été employée comme assistante parlementaire de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, suppléante de Nicolas Sarkozy à l'Assemblée nationale entre juillet 2002 et mars 2003, période où ce dernier était ministre de l’Intérieur.
Détails de l’emploi
- Fonction : Assistante parlementaire à mi-temps
- Période : Juillet 2002 – Mars 2003
- Rémunération : 3 088 euros nets par mois
- Employeuse : Joëlle Ceccaldi-Raynaud (députée des Hauts-de-Seine)
- Lieu déclaré : Mairie de Neuilly-sur-Seine
Soupçons et éléments à charge
- Aucune trace de présence ou de bureau de Cécilia Attias dans les locaux parlementaires.
- Aucun document ou production liée à un travail effectif retrouvé.
- Aucun témoin ou témoignage corroborant une activité parlementaire.
- Présence très active de Cécilia Attias au ministère de l’Intérieur à la même période, avec un bureau personnel à Beauvau.
Type d’affaire
- Nature juridique : Soupçon d’emploi fictif financé par des fonds publics.
- Infractions potentielles :
- Détournement de fonds publics (art. 432-15 du Code pénal)
- Complicité ou recel de détournement de fonds publics
Défense et réactions
- L’entourage de Sarkozy affirme que Cécilia était « très impliquée dans la circonscription ».
- L’avocat de Joëlle Ceccaldi-Raynaud (Me Rémi-Pierre Drai) soutient qu’aucune preuve d’infraction n’a été apportée.
- Il insiste sur la prescription des faits : plus de six ans se sont écoulés sans action judiciaire.
Conclusion
Aucune enquête judiciaire n’a été ouverte. Les faits, bien que suspects, étaient prescrits au moment de leur révélation. L’affaire a néanmoins alimenté les débats sur les pratiques d’emploi des assistants parlementaires et les zones grises de la vie politique française.
L’affaire Bygmalion est un scandale politico-financier français lié au financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Elle implique un système de fausses factures visant à dissimuler un dépassement massif des dépenses autorisées pour une campagne électorale.
Origine de l’affaire
La société Bygmalion, fondée par des proches de l’UMP (devenu Les Républicains), était chargée de l’organisation d’événements pour le parti et pour la campagne de Nicolas Sarkozy. Au cours de l’élection présidentielle de 2012, les dépenses de campagne auraient largement dépassé le plafond légal de 22,5 millions d’euros.
Pour masquer ce dépassement, un système de facturation frauduleuse aurait été mis en place : une partie des coûts réels de la campagne aurait été indûment facturée à l’UMP sous couvert d’événements fictifs (comme des conventions qui n’ont jamais eu lieu), plutôt qu’à l’équipe de campagne du candidat. Cette fraude est estimée à environ 18 millions d’euros.
Enquête et révélations
Les premières révélations sur cette affaire émergent en 2014, après l’éclatement d’un conflit entre les dirigeants de Bygmalion et l’UMP. Une enquête judiciaire est alors ouverte, mettant en cause plusieurs cadres de la société, ainsi que des responsables politiques et comptables de l’UMP.
En 2021, le tribunal correctionnel de Paris reconnaît la mise en place d’un système frauduleux et prononce plusieurs condamnations. Nicolas Sarkozy est condamné à un an de prison ferme pour dépassement illégal des dépenses de campagne, bien qu’il nie avoir eu connaissance du montage frauduleux. Il fait appel de cette décision.
Dates clés
- 2012 : La campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy a lieu, avec un dépassement des dépenses de campagne. Le système de fausses factures est mis en place.
- 2014 : L'affaire éclate publiquement après des révélations internes à Bygmalion et à l’UMP. Une enquête est ouverte.
- 2015-2016 : Plusieurs mises en examen sont prononcées contre des cadres de Bygmalion, des responsables de l’UMP et des organisateurs de la campagne.
- 2021 : Le procès se tient au tribunal correctionnel de Paris. Nicolas Sarkozy est condamné à un an de prison ferme pour dépassement des dépenses de campagne. Il fait appel.