Moreth

Nicolas Sarkozy
28 janvier 1955 - présent
avocat
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député
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politicien
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président de la République
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photographie d illustration pour Nicolas Sarkozy
crédits : EUROPEAN PEOPLE'S PARTY, 2010, CC BY 2.0
Liste des relations
Début Fin Type de relation Lié à position
28 janvier 1955 frère / sœur de Guillaume Sarkozy demi-frère
6 juin 1959 frère / sœur de François Sarkozy demi-frère
26 mai 1969 frère / sœur de Pierre-Olivier Sarkozy demi-frère
1973 1978 étudiant Université Paris-X Nanterre Étudiant en droit - maîtrise de droit privé
1979 diplôme Université Paris-X Nanterre Diplôme d'études approfondies en sciences politiques
1988 2007 conjoint(e) de Cécilia Sarkozy / Attis ex-épouse
2007 diplôme Université Paris-X Nanterre épouse
Affaire Bismuth (Affaire des écoutes / Affaire Sarkozy-Azibert)
2013 - 2024
condamnation
-
corruption
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trafic d’influence
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​L'affaire dite « Bismuth », également connue sous le nom d'affaire des écoutes ou affaire Sarkozy-Azibert, a conduit à la condamnation définitive de Nicolas Sarkozy pour corruption et trafic d'influence.​

 Résumé

En 2014, dans le cadre d'une enquête sur un autre dossier, les juges ont intercepté des conversations téléphoniques entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog. Ces échanges, réalisés via une ligne téléphonique ouverte sous le pseudonyme de "Paul Bismuth", ont révélé que Sarkozy cherchait à obtenir des informations confidentielles sur une procédure judiciaire en cours. En échange, il aurait promis d'intervenir en faveur de Gilbert Azibert, un haut magistrat, pour l'aider à obtenir un poste prestigieux à Monaco.

 Procédures judiciaires et condamnations

  • 1er mars 2021 : Le tribunal correctionnel de Paris reconnaît Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert coupables de corruption et de trafic d'influence. Sarkozy est condamné à trois ans de prison, dont un an ferme. ​ Public Sénat+16Le Club des Juristes+16Wikipédia, l'encyclopédie libre+16
  • 17 mai 2023 : La cour d'appel de Paris confirme la condamnation de Sarkozy à trois ans de prison, dont un an ferme à purger sous surveillance électronique, ainsi qu'à trois ans d'inéligibilité. ​
  • 18 décembre 2024 : La Cour de cassation rejette le pourvoi de Sarkozy, rendant sa condamnation définitive. Il devient ainsi le premier ancien président de la République française condamné à une peine de prison ferme.

 En cours

Nicolas Sarkozy a été condamné à purger un an de prison sous bracelet électronique et à trois ans d'inéligibilité. Il a annoncé son intention de saisir la Cour européenne des droits de l'homme, estimant que ses droits n'ont pas été respectés durant la procédure.

Affaire d'assistante parlementaire de Cécilia Sarkozy
2002 - 2003
détournement de fonds publics
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emploi fictif
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Contexte général

En janvier 2021, Le Canard enchaîné révèle que Cécilia Attias (née Ciganer-Albéniz), alors épouse de Nicolas Sarkozy, aurait été employée comme assistante parlementaire de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, suppléante de Nicolas Sarkozy à l'Assemblée nationale entre juillet 2002 et mars 2003, période où ce dernier était ministre de l’Intérieur.

Détails de l’emploi

  • Fonction : Assistante parlementaire à mi-temps
  • Période : Juillet 2002 – Mars 2003
  • Rémunération : 3 088 euros nets par mois
  • Employeuse : Joëlle Ceccaldi-Raynaud (députée des Hauts-de-Seine)
  • Lieu déclaré : Mairie de Neuilly-sur-Seine

Soupçons et éléments à charge

  • Aucune trace de présence ou de bureau de Cécilia Attias dans les locaux parlementaires.
  • Aucun document ou production liée à un travail effectif retrouvé.
  • Aucun témoin ou témoignage corroborant une activité parlementaire.
  • Présence très active de Cécilia Attias au ministère de l’Intérieur à la même période, avec un bureau personnel à Beauvau.

Type d’affaire

  • Nature juridique : Soupçon d’emploi fictif financé par des fonds publics.
  • Infractions potentielles :
    • Détournement de fonds publics (art. 432-15 du Code pénal)
    • Complicité ou recel de détournement de fonds publics

Défense et réactions

  • L’entourage de Sarkozy affirme que Cécilia était « très impliquée dans la circonscription ».
  • L’avocat de Joëlle Ceccaldi-Raynaud (Me Rémi-Pierre Drai) soutient qu’aucune preuve d’infraction n’a été apportée.
  • Il insiste sur la prescription des faits : plus de six ans se sont écoulés sans action judiciaire.

Conclusion

Aucune enquête judiciaire n’a été ouverte. Les faits, bien que suspects, étaient prescrits au moment de leur révélation. L’affaire a néanmoins alimenté les débats sur les pratiques d’emploi des assistants parlementaires et les zones grises de la vie politique française.

Affaire Bygmalion
2011 - 2020
appel en cours
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condamnation
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financement illégal de campagne
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L’affaire Bygmalion est un scandale politico-financier français lié au financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Elle implique un système de fausses factures visant à dissimuler un dépassement massif des dépenses autorisées pour une campagne électorale.

 Origine de l’affaire

La société Bygmalion, fondée par des proches de l’UMP (devenu Les Républicains), était chargée de l’organisation d’événements pour le parti et pour la campagne de Nicolas Sarkozy. Au cours de l’élection présidentielle de 2012, les dépenses de campagne auraient largement dépassé le plafond légal de 22,5 millions d’euros.

Pour masquer ce dépassement, un système de facturation frauduleuse aurait été mis en place : une partie des coûts réels de la campagne aurait été indûment facturée à l’UMP sous couvert d’événements fictifs (comme des conventions qui n’ont jamais eu lieu), plutôt qu’à l’équipe de campagne du candidat. Cette fraude est estimée à environ 18 millions d’euros.

 Enquête et révélations

Les premières révélations sur cette affaire émergent en 2014, après l’éclatement d’un conflit entre les dirigeants de Bygmalion et l’UMP. Une enquête judiciaire est alors ouverte, mettant en cause plusieurs cadres de la société, ainsi que des responsables politiques et comptables de l’UMP.

En 2021, le tribunal correctionnel de Paris reconnaît la mise en place d’un système frauduleux et prononce plusieurs condamnations. Nicolas Sarkozy est condamné à un an de prison ferme pour dépassement illégal des dépenses de campagne, bien qu’il nie avoir eu connaissance du montage frauduleux. Il fait appel de cette décision.

 Dates clés

  • 2012 : La campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy a lieu, avec un dépassement des dépenses de campagne. Le système de fausses factures est mis en place.
  • 2014 : L'affaire éclate publiquement après des révélations internes à Bygmalion et à l’UMP. Une enquête est ouverte.
  • 2015-2016 : Plusieurs mises en examen sont prononcées contre des cadres de Bygmalion, des responsables de l’UMP et des organisateurs de la campagne.
  • 2021 : Le procès se tient au tribunal correctionnel de Paris. Nicolas Sarkozy est condamné à un an de prison ferme pour dépassement des dépenses de campagne. Il fait appel.